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 [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac)

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Isaac Chevauche-Tempête

Isaac Chevauche-Tempête

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MessageSujet: [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac)   [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac) EmptyLun 11 Jan - 20:16

Nous sommes en l'an -11. Les guerres de conquêtes de Galdion font rage. Il y a peu, Beau-Chateau est tombé, signant ainsi la fin de Haut-le-Fort tel que nous le connaissions. Cependant, la liesse et la joie de la victoire ne fut que de courte durée car l'appétit de domination du tyran pourpre ne connaissait aucune limite. A peine les derniers feux éteints dans l'ancienne capitale, Galdion avait déjà son regard et la toute puissance de son armée dirigée vers Ravey, dernier bastion trop fragile de la liberté en Gorah.

Telle une véritable marrée, l'armée pourpre s'était déversée sur les terres désertiques de la famille Deidre. Même si la surprise était morte depuis longtemps, Galdion savait bien qu'au plus vite il attaquait, au moins ses derniers adversaires seraient prêts. Cependant, une telle fuite vers l'avant avait des désavantages. Bien loin des fronts principaux, des bandes de loyalistes aux anciennes couronnes se battaient de la seule façon possible contre un tel béhémoth : en s'en prenant au nerf de la guerre, la nourriture. Pas un jour ne se passait sans qu'un convois ne soit attaqué par des rebelles, privant l’armée principale d'une partie de ses victuailles.

C'est là qu’intervenait Isaac. Son manque de propension aux bains de sang avait déjà été remarqué, mais il n'avait pas fait preuve d'insubordination. C'était, dans un sens, une aubaine pour Galdion. Il pouvait éloigner les membres les plus mous de son armée du front dur, là où la guerre devait être la plus violente possible, tout en ne la gâchant pas dans des purges inutiles. Bien sur, les éléments étrangers n'étaient pas laissés sans surveillance. Galdion avait aussi envoyé certains de ses soldats les plus loyaux, histoire de. Pas question de prendre le moindre risque.

Nous sommes quelques heures après un des assauts les plus violents que les lignes d'approvisionnement aient connu jusque maintenant. Peut être que la pression du tyran pourpre sur les forces de Ravey se montrait de plus en plus forte et poussait les soldats du bien à se montrer bien plus féroces. La bataille avait duré quatre heures, près d'un point de contrôle à la frontière Haut-le-Fort/Ravey.

Quatre heures interminables. Même si Isaac avait voulu montrer de la pitié à ses adversaires et leur offrir une reddition, il doutait qu'ils l'auraient acceptée au vu de la violence de leur assaut. Isaac avait utilisé sa tactique habituelle : Une ligne solide de lanciers immobiles appuyés par des cavaliers dont le but était de repousser les adversaires sur la ligne de bois et de métal, mais aussi d'aller chasser les archers. Et la Déesse sait qu'il y a eu besoin de cavaler.

Les fesses et le dos moulus, encore engoncé dans son armure, Isaac passait dans le camp dressé pour la nuit, adressant un mot d'encouragement par ici, un peu de réconfort par là. Pour certains, cette bataille était la première. Pour trop d'autres, la dernière. Mais malgré la morosité ambiante, il était du devoir d'Isaac de faire son possible pour remonter le moral des troupes. Toutes les troupes, même les chiens de gardes Ashevans.


Dans un esprit de coopération Isaac s'approcha de la partie du camp réservée a ces invités de marque. En chemin, il ramassa deux bouteilles de vin. Partager un verre est le début de l'amitié, non ?
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Arialas Ishtarian
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MessageSujet: Re: [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac)   [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac) EmptyMer 27 Jan - 0:07

L'an -11. Cela faisait donc déjà deux ans que la jeune femme avait rejoint les rangs de Galdion. Deux longues années... et la vengeance n'était toujours pas assouvie. Chaque fois, elle cherchait des informations, mais chaque fois se retrouvait bredouille. La rage brûlait toujours aussi fortement dans son coeur, déchirant ses entrailles. Haut-le-Fort venait de tomber, il ne restait donc que Ravey. Seulement, allait-elle réellement y trouver le fameux coupable? Peut-être même l'avait-elle tué sans le savoir... Dans tous les cas, il fallait garder espoir, non? Quel ne fut pas sa déception par contre de ne pas être au front lors du début de la conquête contre le pays du sable. Pourquoi lui faisait-il cela? Sa soif de vengeance ne sera certainement pas assouvit loin des combats, loin des gens à interroger...

Cette journée-là fut le second et le dernier tête-à-tête entre elle et le tyran. Furieuse des ordres que lui avait transmis son supérieur, Arialas courut rapidement à l'emplacement où se trouvait se dirigeant, pour contester les ordres. Bizarrement, celui-ci ne sembla pas surpris de la voir – après tout, c'est lui-même qui avait recruté la jeune mercenaire et lui avait offert la vengeance sur un plateau d'argent, il était donc bien au courant de ses intentions. Alors pourquoi? Pourquoi avait-il changé d'avis maintenant? L'avait-elle déçu? Non... Sa réputation commençait déjà à se faire grande au sein de l'armée et même certains ennemis avaient entendus son surnom – l'Ange Sanguinaire! Alors pourquoi la coller au ravitaillement?

Les explications furent courtes. De un, les convois étaient férocement attaqués, il fallait donc de bons guerriers pour les défendre. De deux, Galdion était parfaitement au courant du fait qu'il était la dernière lumière de la farouche jeune femme et qu'il avait donc sa parfaite confiance – aucun soldat ne lui était plus fidèle. Son rôle était donc d'accompagner le batallion d'Isaac, autant pour aider à la défense de victuailles de l'armée, que la surveillance de potentiels déserteurs ou traites. Bien sûr, tout cela n'était pas très subtil – le principal intéressé devait clairement se douter de la manoeuvre... Ce qui était déjà assez pour dissuader quiconque de se rebeller, dans beaucoup de cas du moins.

Peu de temps après leurs arrivées au fameux convoi, une première attaque se produisait déjà. Au moins, les hautes sphères ne mentaient pas en disant qu'il allait y avoir beaucoup d'agitation. L'Ange Sanguinaire se fit un plaisir de massacrer les pauvres adversaires qui osaient s'attaquer à elle, restant plus ou moins en retrait – les attaques stratégiques n'étaient pas son fort. D'ailleurs, elle ne savait pas se servir ni d'une lance, ni de se battre en formation... Son épée paraissait bien courte comparativement aux lances de ses compagnons d'armes. Durant son temps libre, elle observait donc ce Isaac. Il était plutôt adroit au moins – il semblait méritant de son titre.

Dès la fin de l'escarmouche, la guerrière fila rapidement dans ses quartiers – la tente des baby-sitteurs – question de se changer. Comme à son habitude, elle n'y était pas allée de main morte et était couverte de sang. Une bataille où l'on ne finit pas noyé du sang de ses adversaires n'était pas une vraie bataille, selon l'Ange Sanguinaire d'Ashenwall. Ce surnom d'ailleurs, elle le portait bien – c'était un surnom trouvé par ses compagnons d'armes, lors de la précédente conquête. Qu'elle ne fut pas sa surprise de voir ensuite débarquer le commandant du batallion en personne, deux bouteilles à la main. Il souhaitait faire ami-ami avec eux? Quel drôle d'idée. Un léger rictus se dessina sur les lèvres de la guerrière.

- Tiens tiens, si ce n'est pas le but de notre présence ici. Que dirais-tu d'une petite partie de dés?

Tout en posant la question, Arialas démontra d'un geste de la main une petite table avec quatre banc, quelques dés, ainsi qu'un grossier contenant un bois. Sans attendre la réponse, elle prit place, invitant son compagnon à s'asseoir. La jeune femme n'était pas une joueuse dans l'âme, elle aimait simplement le jeu dés, car cela permettait d'en savoir long sur une personne. Ce jeu était plus qu'une question de chance – c'était surtout une question de contrôle et de manipulation. Qui craquera le premier? Qui arrivera à rentrer dans la tête de l'autre? Voilà ce qui l'intéressait vraiment – tester les nerfs du commandant Isaac.


Dernière édition par Arialas Ishtarian le Mer 27 Jan - 12:11, édité 1 fois
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Isaac Chevauche-Tempête

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MessageSujet: Re: [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac)   [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac) EmptyMer 27 Jan - 0:46

Le fameux Ange Sanguinaire de Ashenwall. Galdion ne s'était pas moqué de lui en lui envoyant son chien de garde. Une brute à cent pour sang, le genre à couper d'abord et ensuite seulement poser des questions. Isaac n'avait pas intérêt à déconner sur le coup. Il n'avait nul doute qu'au moindre signe d'agression, les forces des Ellès découperaient les quelques Ashevans. Mais pas avant qu'Isaac ne finissait en sashimi, ce qui était une idée qui ne l’intéressait qu'assez peu. Il adressa un sourire à l'Ange et se tourna vers un des soldats qui lui tournait le dos.

« Hey, Markus ! Débouche ça et fait tourner à tout le monde. Je pense qu'on a tous mérité de quoi se déglacer les muscles. »

L'Ashevan regarda Isaac avec surprise et attrapa les bouteilles de peu. Le capitaine des Ellès qu'ils étaient venu espionner avait pris la peine d'apprendre leur nom ? Le soldat sourit légèrement avant de commencer à faire ce qu'on lui avait demandé. C'était un petit geste d'apparence anodine, mais c'était exactement le genre de choses qui resserrait les liens entre un commandant et son armée. Isaac n'avait rien à faire de Markus, et il pouvait bien finir éventré à la prochaine bataille, cela ne ferait rien à Isaac. Cependant, cela donnait au soldat l'impression que le commandement tenait à lui et ne l'enverrait pas mourir pour rien. Les ordres étaient ensuite acceptés bien plus facilement.

Une fois ceci fait, Isaac fit craquer les jointures de son cou et de ses poignets. Une certaine lassitude physique était bien installée dans les muscles du commandant. S'il n'avait pas démontré le même zèle que l'envoyée de Galdion, il n'avait pas chaumé, menant inlassablement la charge sur les troupes adverses. Il passa ensuite sa main dans ses cheveux et s'assit devant son adversaire du moment. Le noble planta son regard dans celui de l'Ange Sanguinaire sans s'en détourner, un léger sourire aux lèvres. Les parties les moins courageuses de son cerveau lui hurlaient de partir en courant devant la figure d'horreur qu'il avait en face de lui.

Couverte de sang qui commençait à coaguler, Arialas était, aux yeux d'Isaac, une vision d'horreur qui aurait pu tout à fait être sortie d'une histoire d'épouvante racontée aux enfants le soir avant de dormir, une sorte d'ogre dévorante les enfants mauvais pour son bon plaisir. Mais Isaac ne se laissa pas impressionner plus que cela. Lui aussi avait vu la mort de très près. Lui aussi avait manqué souvent de mourir et n'avait du sa survie qu'aux pires actes de barbarie. Cependant, cela ne se traduisait pas de la même façon. Le regard d'Isaac était légèrement fatigué par ces incessantes batailles. Isaac porta le verre qu'on lui apporta a ses lèvres et, toujours sans quitter des yeux l'Ange, porta un toast.

« A Galdion ! A la paix ! »

Il vida son verre d'une traite. L'alcool fort lui brûla les lèvres et l’œsophage. Il sentit comme un coup de fouet rendre leur vigueur à ses muscles meurtris. Avec toujours ce léger sourire aux lèvres, il prit ensuite la parole.

« D'accord pour jouer. Mais par chez moi, on joue pas pour du beurre. Que mettez vous en jeu, Arialas ? »

Il avait choisi d'utiliser directement son prénom, pas son surnom ou son nom de famille. Comme elle avait décidé de le tutoyer directement, il pensait pouvoir se permettre cette familiarité. Il attrapa deux dés avec sa main gauche et se mit a jouer avec entre ses doigts. Malgré la journée de combat, ils n'avaient pas perdus de leur dextérité.


On allait pouvoir voir si elle était joueuse.
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Arialas Ishtarian
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MessageSujet: Re: [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac)   [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac) EmptyVen 29 Jan - 22:42

Arialas retint un sourire face au regard d'ahuris du supposé Markus – elle-même n'avait aucune idée du nom de ses compagnons. En fait, de tous les hommes présents pour protéger le convoi, il n'y avait que le nom de Isaac qu'elle avait retenue – c'était le commandant après tout. Les autres, elle s'en foutait totalement. Finalement, ce dernier finit justement par accepter la proposition de la femme, s'assoyant devant elle. Le soldat arrive ensuite avec les verres. Le vin était de loin l'alcool qu'aimait le moins l'Ange Sanguinaire, mais tant pis – de l'alcool restait de l'alcool. Et puis, elle ne devait pas décevoir son invité de marque... Son compagnon porta ensuite un toast à leur souverain, calant sa boisson. La guerrière en fit de même, marmonnant quelques paroles destinées à personne en particulier.

- La vraie paix n'existe pas, les hommes vivent de sang et de larmes.

Le commandant souhaitait donc parier... Il était donc effectivement joueur – ou peut-être essayait-il simplement d'impressionner son interlocutrice, qui sait. Pour ce qui était des pari, si l'homme souhaitait des écus, il n'y avait pas de problème – Arialas avait eu un plutôt bon héritage, suite à la mort de son paternel. Ce souvenir lui fit serrer les poings, augmentant son amertume de se trouver loin des combats et des possibles sources d'informations. Elle ferma les yeux quelques secondes pour reprendre son calme. Sur les champs de batailles, il n'y avait aucun problème à ce qu'elle laisse échapper sa colère, mais ici... Galdion ne serait surement pas content si elle tuait ses compagnons. Toutes les nuances se trouvaient là, d'ailleurs – jamais elle ne ferait quelque chose qui pourrait contrarier son empereur, elle avait bien trop de respect pour lui, même si elle ne l'avait rencontrée que deux fois.

- Que désire-tu? J'ai bien assez d'écus pour en mettre en jeu, si tel est ton désir. Je doute par contre que ce soit cela qui t'intéresse, je me trompe?

Alors que le commandant affichait son petit sourire sympathique, Arialas étant quant-à-elle des plus sérieuses. Cette rencontre commençait déjà à l'agacer – cet homme semblait bien trop... gentil et heureux de vivre à son goût. En fait, il semblait être le parfait opposé de l'Ange Sanguinaire, c'était surement pourquoi elle avait été choisie pour cette mission de surveillance. L'Ashevan s'adonna au même moment à passer près d'eux, la bouteille toujours en main, fier d'être reconnu par son supérieur. Pauvre petit, il en faisait presque pitié. Lui arrachant la bouteille des mains, elle se resservit, ainsi que son adversaire, sans lui demander son avis. Approchant le verre de ses lèvres, une idée vint germer dans son esprit. Déposant son verre et appuyant ses coudes sur la table, elle se rapprocha légèrement de Isaac, les mains jointes.

- Si je gagne, j'aimerais que toi et ton influence de commandant me rendiez un service.

L'on pouvait presque réellement voir une flamme briller dans les yeux de la guerrière, lorsqu'elle posa son regard dans celui de son interlocuteur. Tant qu'à être coincé dans ce trou paumé, autant s'amuser un minimum n'est-ce pas? Remarquant ensuite ses vêtements toujours couverts de sang, elle entreprit de se changer sans aucun pudeur et de se laver un peu le visage, question d'être à son meilleur pour la partie – question de respect. Cela ne paraissait pas souvent, mais Arialas avait eue droit à une éducation de noble.
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Isaac Chevauche-Tempête

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MessageSujet: Re: [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac)   [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac) EmptySam 30 Jan - 15:53

« La vraie paix n'existe pas, les hommes vivent de sang et de larmes. »

Isaac entendit la remarque de la jeune femme et fronça intérieurement des sourcils. Ce n'était pas le genre de remarques qu'il voulait entendre par chez lui. La plupart de ses hommes n'étaient pas vraiment des soldats de métier et ne souhaitaient que la fin de la guerre pour retourner vivre dans l'illusion de tranquillité qui caractérisait leur vie habituelle, et c'était un sentiment qu'Isaac voulait garder. Des hommes qui pensaient que tout ce cauchemar était bientôt fini étaient des hommes motivés et Isaac souhaitait que cela reste ainsi. Le moral des troupes est aussi important que leur entraînement. Isaac remarqua aussi quelques marqueurs d’énervement chez l'Ange Sanguinaire. Intéressant.

Elle avait raison quand elle disait qu'il ne voulait pas d'argent. Il n'en avait pas vraiment besoin. A vrai dire, en proposant le jeu, il n'avait pas vraiment pensé à ce qu'il pouvait vouloir si il gagnait. Pas qu'il comptait perdre, bien évidemment, mais simplement, il n'y avait rien que la jeune femme pouvait avoir que Isaac pourrait bien désirer. Elle ne pouvait pas apporter la fin de la guerre, il n'avait besoin de rien matériellement et …

Attendez, elle est nue là. Isaac fronça les sourcils devant le spectacle sûrement volontaire que lui offrait la jeune femme. Sans arrêter de jouer avec les dés, il regarda la jeune femme. Objectivement, le corps de la jeune femme était beau. Il n'y avait rien à redire esthétiquement. Du muscle là où il fallait, du gras là où il fallait, le tout dans des proportions qui rendraient tout homme fou. Et Isaac était « tout homme » pour se sujet. Mais, parce qu'il y a un mais, la figure de l'Ange Sanguinaire eut peu d’effet sur le futur baron. Il était trop las, trop fatigué, la tête encore trop emplie de la bataille pour pouvoir penser à des choses plus positives. Une fois que la jeune femme reprit sa place, Isaac vida son verre d'un trait et prit la parole.


« Moi, ça me va si c'est ce que vous voulez. Mais vous devez bien vous rendre compte que je suis le genre de commandant à qui on envoie des soldats d'élite pour le maintenir dans le rang. Mon influence à la cour de Galdion est plus que limitée. »

Isaac n'avait pas peur de parler ainsi. Il savait que ses hommes ne portaient pas vraiment le tyran dans leur cœur. Ils le servaient plus par obligation que par volonté et pour eux, que leur commandant ne s'entende pas très bien avec un salaud. Cela leur donnait l'impression que le futur baron n'était qu'une victime de plus de la guerre, comme eux. En vérité, Galdion n'avait pas tort de se méfier un peu du commandant Chevauche-Tempête, car il n'était pas un petit sbire parfait.

« Je ne sais pas ce que je veux si je gagne. Acceptez vous de me laisser décider uniquement si je gagne ? Peut être que je saurai à ce moment là. »

Isaac posa les dés sur la table et resservit de la boisson. Il se leva et fit venir Markus prêt de lui. Avec des gestes mesurés, Isaac retira sa cuirasse, qui donna au jeune homme qui le regardait, des étoiles plein les yeux. D'un mot, Isaac l'envoya porter son armure à sa place.

« Allez, tout le monde, allez faire la fête avec les autres. Nous sommes tous sous la même bannière, allez partager autre chose que le sang pour une fois. »

Les paroles étaient gentilles mais le ton était clair. Tout les soldats sortirent de la tente et s'éloignèrent. Quoi que pouvait vouloir l'Ange Sanguinaire, quelque chose disait à Isaac que moins de gens seraient au courant, mieux ça irait. Il s'assit à sa place, son torse maintenant seulement recouvert d'une chemise en tissu qui collait à sa torse à cause de la sueur et d'un peu de sang. Il planta son regard dans celui de l'Ange Sanguinaire et posa sa tête sur son poing, comme si il pensait.


«Nous serons mieux tout les deux à l'aise, non ? Je vous laisse l'honneur de commencer. »
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Arialas Ishtarian
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MessageSujet: Re: [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac)   [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac) EmptyLun 1 Fév - 23:53

Le commandant but son verre sans respirer, avait-il été légèrement déconcentré par l'attitude de la femme? Celui-ci prit même la peine de se resservir, peut-être était-il alcoolique? Il termina par se mettre un peu plus à l'aise à son tour, envoyant promener les autres soldats présents. Arialas se permit un sourire – au moins, il n'était pas peureux pour vouloir rester seul à seul avec l'Ange Sanguinaire. D'un geste habitué, elle approcha les dés et le gobelet de son côté de la table. Après avoir inséré les cubes dans le contenant, elle déposa le tout sur la table.

- Je préférerais savoir ce que tu désires avant de commencer, pas que j'ai peur de perdre bien sûr, c'est totalement l'inverse. Si jamais je gagne, jamais je ne saurai ce que le grand commandant Isaac aurait pu vouloir de la part de la plus fidèle soldate de Galdion.

Ces paroles étaient accompagnées d'un rictus narquois de la part de la femme – c'était en quelque sorte un avertissement. Si celui-ci faisait le moindre petit geste indiquant une rébellion ou une désertion, elle n'hésitera certainement pas, pas plus qu'elle n'hésite lors des batailles. En attendant la réponse de son adversaire, Arialas en profita pour prendre quelques gorgées du nectar couleur sang. D'ailleurs, c'était bien la seule chose qu'elle aimait vraiment du vin, sa couleur. Bien sûr, pour avoir réellement goûtée au sang qui lui parsemait le visage lors de violent massacre, elle pouvait en témoigner que le goût n'était pas du tout semblable – le sang goûtait meilleur en fait.

- Sache une chose, comparativement à toi, être loin des combats principaux ne me plait pas le moins du monde. Si tu pouvais te dépêcher de crever au combat, cela me plairait énormément. Aussi, peut-être n'es-tu pas aussi influent que moi dans la cour des grands, mais les soldats semblent t'apprécier, toi et ta fausse gentillesse. Moi par contre, c'est un sentiment de crainte que je leurs inspires, ce n'est pas du tout la même chose.

Pendant une fraction de seconde, elle ne put s'empêcher de se dire que cela devait parfois faire bizarre aux gens, que la personne la plus éduqués des soldats sans titres puisse faire preuve d'autant de violence. À la voir, elle pourrait facilement passer pour une brute épaisse, qui peine à assembler trois mots pour en faire une phrase. Bien sûr, elle n'avait pas spécialement voulu de cette éducation, mais ne pouvait l'oublier. Elle savait bien lire et écrire, même si jamais personne n'allait la voir avec un livre en main. Désormais, elle ne vivait que pour se battre et seulement cela. Depuis la mort de son père, plus rien d'autre n'avait de l'importance que la vengeance. Parfois, Arialas se disait que si elle pouvait oublier tout cela, toute cette rage, cette rancœur, cela serait une réelle bénédiction. Il était bien sûr totalement impensable d'oublier la mort de ses parents un jour, ainsi que d'oublier ce sentiment de sentir entièrement vivant seulement lorsque l'adrénaline des combats parcourait son corps, lorsque la mort était à porter de main. Car c'était cela en fait, la mort ne l'effrayait pas, puisqu'elle ne vivait déjà plus vraiment.


Dernière édition par Arialas Ishtarian le Mar 2 Fév - 1:41, édité 1 fois
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Isaac Chevauche-Tempête

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MessageSujet: Re: [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac)   [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac) EmptyMar 2 Fév - 1:40

Une certaine quantité de remarques potentiellement blessantes ou insultantes venaient en tête d'Isaac. Cependant, il n'en fit rien et garda son léger sourire de circonstance. Pas question d’énerver l'Ange Sanguinaire. Qui sait, peut être sortirait elle son arme avant qu'il ne puisse réagir. On est jamais sur avec ces gens là. C'est donc dans un calme plat qu'il essuya les paroles d'Arialas. Une fois qu'elle eut fini son mélange de menaces et de conseils sur comment gérer ses hommes, Isaac passa sa main dans ses cheveux et s’enfonça dans son siège.


« Vous savez, quand notre seigneur aura fini de conquérir le monde, il va falloir retourner chez nous. Mes hommes ne sont pas des soldats de métier. Ce sont des paysans, des boulangers, des éleveurs et je ne sais quoi encore. C'est nous qui allons remplir vos ventres. »

Il remplit de nouveau les deux verres et porta le sien a sa bouche mais ne but qu'une petite gorgée.

« Vous savez, j'ai vu grandir presque chacun de ces hommes. Je connais leurs femmes, leurs maris, leurs enfants. Si je pouvais m'occuper de nos adversaires seul, je le ferai, pas de soucis. Mais non seulement ils me prêtent leur force, mais ils prêtent aussi leur force a Galdion. Cela mérite au moins de les respecter un peu, non. »

Il prit un air mature, à l'opposée de celui qu'il pouvait avoir jusque maintenant.

« Des hommes qui me respectent combattent mieux. Des hommes qui m'aiment combattent mieux. Je ferais tout ce qui est possible pour que cela continue, quel que soient les moyens. C'est grâce à eux que je rentrerai en vie. Croyez moi, je préfère très largement être aimé que craint. Cela facilite la vie de beaucoup. Vous comprendrez un jour, si vous prenez de galon. »

Il reprit son air bonhomme et jovial de tout à l'heure. Il posa la main sur le gobelet de dés que la jeune femme avait tiré, sans les relever.


« Je vais encore vous ennuyer avec nos coutumes, mais certaines grand mères par chez moi, au lieu de lire le marc de café ou les étoiles, regardent l'avenir dans les dés. Et j'ai trouvé ce que je veux de vous si je gagne. »

Il tira les dés vers lui.


« Vous savez, je me pose une question. On va être d'accord. Si j'étais vraiment un soucis pour notre Empereur, il m'aurait déjà fait tuer. Galdion possède beaucoup de qualités, mais la subtilité n'en est pas vraiment une, n'est il pas ? »

Sans prendre la peine de regarder le résultat, il ramassa les dés et les mit dans le gobelet, avec qui il commença à jouer doucement.

« Alors, je me demande. N'importe quel soldat un minimum intelligent aurait pu me surveiller. Mais il vous a envoyé vous. La … je cite … plus loyale des soldats. Je comprends bien que la menace sur les lignes de ravitaillement est importante, mais bien moins que le front. Pourquoi Galdion a t-il décidé d'envoyer un de ses plus puissant soldats loin du plus dur des combats, faire le travail qu'un bien moins bon soldat aurait pu faire. C'est du gâchis, non ? A moins, peut être, qu'il y ait d'autres raisons. Peut être que ce n'était pas moi qui ... »

Isaac s’arrêta d'un coup et plaqua le gobelet sur le milieu de la table, à égale distance entre les deux.


« Alors, ma très chère Arialas. Quel futur les dés vont-ils nous révéler ? »


Le visage d'Isaac était maintenant énigmatique.
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Arialas Ishtarian
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MessageSujet: Re: [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac)   [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac) EmptyJeu 4 Fév - 0:31

- Je crois que vous m'avez mal comprise, commandant. Je ne critiquais pas votre façon de faire, bien au contraire. Il est réellement beaucoup moins pour sa survie d'être aimé des autres, mais en échange, est-ce que vous-même, vous vous aimez? Est-ce quand vous vous regardez dans le miroir, vous aimez le reflet de l'homme hypocrite, qui tient plus que tout à la vie? Car c'est bien cela, n'est-ce pas? Sous toutes ses louanges, ces flaflas, la réalité c'est que tous ces gens vous importent peu, tant et aussi longtemps qu'ils continueront à vous servir. Au final, vous paraissez certes beaucoup mieux en public, mais vous ne valez pas mieux que moi.

Un rictus provocateur accompagna la fin de la phrase de la femme. Elle ne savait pas trop pourquoi elle venait de le vouvoyer – par habitude ou par provocation? – mais cela importait peu de toute façon. Arialas s'approcha ensuite sur le bout de sa chaise et prit une grande gorgée de vin. L'on ne pouvait pas dire que la partie de dés avançait bien vite – de toute façon, elle n'était qu'un prétexte pour jauger l'homme. Déposant son verre, elle planta son regard dans celui d'Isaac, son visage redevenu le plus sérieux du monde.

- Lire l'avenir, c'est un passe-temps pour les faibles qui ont peur de construire leur propre avenir. Chacun est apte à choisir son destin. Rien n'arrive pour rien, mais rien n'est déterminé à l'avance. Il faut être bien stupide pour choisir son avenir en fonction du hasard de la vie.

Depuis la mort de son paternel, la guerrière n'avait plus foi en la déesse – elle doutait grandement de son existence. Bien sûr, c'était pareil pour le destin. Après tout, ce n'était clairement pas la déesse ou le destin qui lui avait enlevé la personne la plus chère à son cœur. Avoir été plus forte, s'être plus entraînée, tout aurait pu être différent. Ceux qui croient qu'une déesse se trouve dans les cieux, avec un magnifique rouleau contenant l'avenir, sont stupides.

- Rappelle-toi une chose, je ne suis qu'une simple soldate comme les autres. Si Galdion en personne me donne un ordre, je l'exécute, je ne cherche pas plus loin et je ne suis pas dans sa tête. Il m'a offert une raison de continuer à vivre, il ne m'en faut pas plus pour avoir entièrement confiance ne son jugement. Je crois que tu me surestimes un peu là.

Arialas laissa échapper un bâillement et étira ses muscles endoloris. Clairement, le gradé n'avait pas l'intention de reculer – un point pour lui. Par contre, elle avait déjà amplement eue le temps de le juger et cela commençait à devenir ennuyant, surtout avec cette tournure de voir le futur. La femme se leva donc et fit quelques aller-retour le long de la table, question de se dégourdir les jambes, en attendant de voir où voulait en venir le bon commandant Isaac – ou plutôt le voyant et sa boule de cristal... Elle soupira et finit par retourner s'asseoir.
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Isaac Chevauche-Tempête

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MessageSujet: Re: [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac)   [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac) EmptyJeu 4 Fév - 1:32

Pour être tout à fait franc, Isaac n'avait absolument aucune idée de ce que faisaient les vieux de part chez lui. Les seules personnes âgées qu'il avait côtoyé étaient ses grands parents et ils n'étaient pas vraiment des gens du bas peuple. C'étaient des nobles avec des occupations de nobles comme la poésie, la calligraphie ou la lecture. Son petit jeu n'était pas de la divination, bien évidement.

Parmi les cours que le jeune noble avait reçu, on lui avait parlé de la puissance de ces choses là. Pas que l'avenir était lisible, bien sur. Non, la puissance de cet exercice était dans la réaction qu'il provoquait chez les gens. Savoir si ils croyaient ou non en le destin, ce qu'ils pensaient de ce genre de pratique donnait beaucoup d'informations sur le sujet. De plus, souvent pris par leur emportement, les gens avaient tendance à laisser passer des informations qu'ils n'auraient normalement pas abordées en temps normal.

Isaac avait pu tirer un certain profil de la personnalité d'Arialas. C'était un mécanisme de défense pour lui. Si il comprenait comment elle marchait, il saurait comment la battre. La bonne remarque au bon moment pouvait faire toute la différence en cas de besoin. Visiblement, la jeune femme avait un soucis avec la noblesse. Elle semblait ne pas comprendre quelle était la mission de cette classe. Pourtant, elle avait vécu a leur coté, non ? Étrange. Pareillement, elle semblait étrangement sous la coupe de Galdion. Isaac connaissait peu de choses de la vie de la soldat. Fille d'un mercenaire qui défendait le roi et qui est mort peu après la prise de pouvoir de Galdion. Pensait elle que la noblesse, d'une façon ou d'une autre, avait causé la mort de son père ? Galdion était il devenu une figure paternelle pour la jeune femme ? Tant de questions, si peu de réponses.

Il laissa à la jeune femme le temps de crier sa haine contre le paradis et l'enfer et attendit qu'elle revint s'asseoir avant de parler.

« C'est amusant. Vous êtes une pure et simple bouchère, et pourtant vous semblez me juger. Que savez vous de moi ? »

Isaac ne lui laissa pas le temps de répondre.

« Je n'ai jamais pensé valoir plus que vous, très chère. Je sais ce que je vaux, ce que les autres pensent, je dois dire que je m'en moque. Vous parliez de ce que je vois dans le miroir. Dans le miroir, je vois un homme qui fait ce qu'il peut pour que le moins de sang soit versé. Parfois, je dois mentir, tricher ou jouer des coups pendables, on est d'accord. Mais au final, quand je vais me coucher en sachant que tout ces gens qui passent leur temps à casser du sucre sur mon dos sont en partie vivants grâce a moi, je me sens bien. »

Isaac se leva et entrebâilla légèrement la tente.


« Vous voyez tout ces gens dehors. Ils sont vivants. Ils sont heureux. Ils ont un semblant d'avenir. Cela défrise certaines personnes en haut ? Je vis avec. Je vis pour servir mon peuple. Que l'on me traîne dans la boue. Que l'on me fustige. Les gens qui comptent pour moi savent ce que je fais pour eux et en sont heureux. Je n'ai besoin de rien de plus. Je ne cherche l'approbation de personne. Je ne cherche a plaire à personne. J'ai un travail à faire, faire en sorte que tout ces jeunes gens rentrent chez eux. Alors certes, je ne le fais pas parce que je les aime particulièrement. Mais si un jour ils doivent me juger, qu'ils le fassent. Eux comme moi sauront qu'ils ne sont vivant pour le faire que grâce à moi. »

Isaac retourna a sa place.


« Alors maintenant, j'ai bien compris. Vous ne m'aimez pas. Forcément, j'ai d'autres passions dans la vie que de faire couler sans sens le sang. Et ces dés, il ne disent pas l'avenir. Ils disent le présent. Et le présent est que Arialas Ishtarian, soldate aveugle de Galdion, a quelque chose à demander au vil et veule Isaac Chevauche-Tempête de Falcard. Au diable le résultat de ce jeu, je vous aiderai, tant que cela n'est pas contraire à mes voeux. Si cela vous rassure, dites vous que c'est parce que le Grand Serpent aime ce genre de choses. Mais au fond, je suis simplement curieux. Quelle est la chose qu'une personne croyant totalement en Galdion comme vous peut avoir à demander à un … salaud, un hypocrite, pour reprendre vos idées. Quelle est cette chose qui ne peut directement être demandée à Galdion ? »
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MessageSujet: Re: [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac)   [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac) EmptyJeu 4 Fév - 3:09

Arialas laissa le temps à Isaac de terminer sa magnifique prestation avant d'éclater d'un rire qui dura un bon moment. Décidément, dans son genre, il était plutôt pas mal le mec. Il n'avait même pas honte de dire ce genre de choses? C'était extrêmement rare que la femme rencontrait quelqu'un qui se la ramenait autant – l'homme était habile et il le savait parfaitement. Finalement, les choses étaient devenues intéressantes. Par contre, elle n'était plus tellement certaine de désirer demander un service à cet homme. La voix à bout de souffle d'avoir trop rigolé, elle amorça une réponse.

- Tu te prends pour un dieu ou quoi?

La guerrière ferma ensuite les yeux quelques instants, reprenant le contrôle de sa respiration. Lorsqu'elle les ouvrit de nouveau, un grand sourire barrait toujours son visage, mais au moins sa voix était plus ou moins normale, laissant tout même transparaître son amusement.

- Ce sont de bien belles paroles, mais l'on ne change pas le monde avec simplement cela. De belles paroles n'ont jamais menés ailleurs qu'un titre de noblesse. Le mensonge est péché, au même titre que faire couler le sang. Si réellement tu souhaites sauver le plus de gens possibles, pourquoi ne pas plutôt trouver un moyen d'arrêter cette guerre? Si tu es si doué et parfait que tu le laisses sous-entendre, surement est-tu capable de trouver une façon d'éradiquer les bains à jamais, non? Les pauvres soldats dont tu es si fier de leur sauver la vie, ils ont tous leur homonyme quelques parts dans un autre territoire, possiblement mort et tué par ta main.

Terminant son verre de vin, elle se leva et se promena de long en large de la pièce, tout en continuant sa tirade.

- Si le principe de la guerre existe, c'est parce que des gens comme moi y prenne un plaisir fou. Après tout, c'est le seul endroit où la mort ne veut rien dire, où tu n'es point punis pour avoir causé des souffrances atroces. Et même, il n'y a pas que les guerres. Les compétitions, les joutes, ce ne sont que des prétextes pour s'en mettre plein la gueule. Pourquoi crois-tu que les mercenaires existent, même en tant que paix? C'est dans le gène des hommes, de se battre en se demandant qui est le plus fort, qui a la plus grosse. Et il n'y a pas de meilleurs moyens qu'un bon combat à mort.

Arialas pointa ensuite en direction de l'entrée.

- Ces gens dehors, tu les crois réellement heureux? Certes, ils sont vivants, c'est indéniable. Mais la crainte que ressentent les gens normaux, tu sais ce que c'est? Ce n'est un bon petit verre de vin en ami qui la fait fuir. D'ici la fin de notre mission, il y auront des morts, c'est impossible même pour toi d'empêcher toute perte. Qui sera le prochain sur la liste des regrettés? C'est la question qui trotte dans la tête de tous tes petits soldats. Quand des gens pleurent leurs morts, tu crois qu'ils te remercient? Il vient un moment où la mort est parfois mieux que la vie, nous ne vivons pas dans une utopie.

Elle s'inclina ensuite devant lui, en bonne et dû forme pour quelqu'un de son rang – elle n'avait bien sûr pas oubliée ses manières, mais s'en servait bien sûr plutôt de manière provocante que dans un signe de respect.

- Ce fut un réel plaisir, commandant. Par contre, je n'adhère pas du tout à votre façon égoïste de voir les choses. Les plus forts devraient être ceux qui prennent les risques et qui défendent les faibles. Compter sur ses soldats pour se sauver la mise, c'est indigne de votre insigne. Prenez votre cimeterre et allez vous entraîner, je crois que vous en avez encore grandement besoin.

Pour Arialas, la discussion était désormais close.
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MessageSujet: Re: [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac)   [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac) EmptyJeu 4 Fév - 12:16

« Bon. Alors. M'insulter moi, d'accord. Pendant que vous êtes ici à faire cela, vous n'êtes pas dans je ne sais quel village à rendre des enfants orphelins ou je ne sais quoi que les gens de votre sorte font. »

Le regard d'Isaac était glacial. Ce n'était pas le genre de colère a laquelle devait être habituée un monstre comme elle. Non, c'était une colère d'une froideur extrême, le genre de température qui fait se coller et brûler la chair.

« Je ne suis pas un dieu. Merci de ne pas insulter tout ceux qui sont venus avant moi et qui ont pris la peine de recopier leurs expériences dans des livres. Merci de ne pas insulter les précepteurs qui ont donné de leur temps pour m'apprendre comment l'on doit gérer les hommes. Je ne suis pas plus qu'un fermier qui connaît son métier. Qu'un forgeron qui connaît son métier. Qu'un marchand qui connaît son métier. »

Le regard d'Isaac changea légèrement. Derrière la colère, on pouvait maintenant lire une sorte de lassitude.


« Je pensais que vous étiez une femme intelligente Arialas. Ou du moins, une femme qui bosse ses dossiers. Vous venez me parler, à moi, des personnes de l'autre côté de la barrière. »

Le regard d'Isaac retrouva sa fougue.

« Regardez vous Arialas. Regardez qui vous êtes. Réfléchissez quelques secondes. Vous savez pourquoi vous êtes ici. Je sais pourquoi vous êtes ici. Faut il que je le dise à voix haute ? Je sais ce que l'on dit de moi là haut. Le capitaine Chevauche-Tempête est trop mou. Le capitaine Chevauche-Tempête n'écrase pas les adversaires comme on lui demande. »

Un sourire naquit sur les lèvres du noble.


« Vous venez me parler, à moi, du fait que mes adversaires meurent, comme quoi cela fait de moi un hypocrite alors que la seule et unique raison pour laquelle vous êtes devant moi pour m'insulter est le fait que justement, je travaille le plus possible pour trouver des solutions créant le moins d’effusions de sang possible. Vous ne m'aimiez pas, je le comprends tout à fait. Et, au vu de votre réputation, je me demande si cela me dérange vraiment. »

Isaac s'était déplacé entre elle et la porte.


« Vous me blâmez pour la guerre, comme quoi certaines de mes hommes auront échangé certains de leurs proches contre la douleur du deuil. Excusez moi, ... »

La vois d'Isaac s'emplit d'une certaine moquerie en disant le surnom de la jeune femme.

« Ange Sanguinaire, mais la guerre, ce n'est pas moi qui l'ait décidée. Si on me donnait le choix, je préférerai largement que moi et mes hommes soyons tranquillement à la maison à devoir nous inquiéter des récoltes plutôt que d'être perdus dans un désert. Mais nous sommes ici, à lever nos armes contre des inconnus, a verser notre sang. A chaque fois que j'ai du envoyer des hommes combattre, je suis allé combattre avec. Peut être cela va t'il casser l'image que vous avez de moi. Cependant, je suis autant soldat que capitaine, n'importe qui pourra vous le dire. Mais si je devais lutter contre cette guerre ... »

Le ton moqueur d'Isaac apparut de nouveau pour sa phrase suivante.

« Soit dit en passant, je trouve cela assez étrange comme conseil de la part d'un si fidèle soldat de Galdion. Bref, si je devais lutter contre cette guerre, au mieux, je serais tué et un boucher dans votre genre serait nommé à ma place. Au pire, mes hommes seraient décimés. Je peux comprendre que vous n'en ayez rien à faire, que pour vous, seul le sang compte. Mais j'ai du mal à voir en quoi cela aiderait mes hommes. Dans la vie, il est des courants contre lesquels on ne peux pas lutter. La seule chose possible, c'est les prendre de la meilleure façon possible en essayant de cogner contre la rive le moins possible. »

Isaac se gratta le menton.



« Vous avez décidé d'abandonner la vie. C'est votre choix. Je le respecte. Mais moi j'ai choisi de l'embrasser. De faire ce que je peux pour qu'au moins certains de mes hommes, certains de mes adversaires, même les gens qui m'insultent et me méprisent sans me connaître puissent vivre et avoir la possibilité de peut être réapprendre à aimer la vie. Je ne dis pas que je vais réussir, loin de là. Mais aucun discours, aucun pessimisme ne saura m’empêcher d'essayer le plus fort que je peux.»


Isaac plongea la main dans une des ses poches et en sortit les dés, qu'il lança doucement à Arialas. Juste avant de claquer le gobelet, il les avait discrètement subtilisés, camouflant leur absence par le bruit fort du gobelet claquant la table.


« Regardez sous le gobelet pour voir ce que les dés ont à dire de votre avenir. Rien n'est écrit Arialas. Laissez une chance à la vie. Allez, sortez, aller profiter de la fête un peu. Changez vous les idées. Buvez, mangez, trouvez vous même un mec ou une femme a baiser si c'est ce qui vous fait plaisir. Laissez vous la possibilité de vivre pour une soirée. Promis, je n'irai pas raconter à Galdion que vous avez été a peu près bien une soirée de votre vie.»
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MessageSujet: Re: [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac)   [Fulashubaku]Bloodshed carries a price. (Arialas/Isaac) EmptySam 6 Fév - 6:08

Autrefois, ce genre de discours n'aurait eue aucun effet sur la femme. Autrefois, elle était assez intelligente pour ne pas entrer dans le jeu d'autrui, mais plus maintenant. La rage qui grondait au fond de son cœur depuis maintenant trois longues années brûlait puissamment et n'attendait que cela: éclater. Laisser une chance à la vie, c'était encore un conseil idiot. Elle l'avait déjà fait et voilà où elle en était maintenant – la vie n'est qu'une série d'événements plus durs les uns que les autres. Avoir espoir était une utopie bien trop grande pour Arialas. Ramassant le gobelet, elle le balança violemment contre la porte, sifflant au passage dans l'oreille de l'homme. Bien sûr, elle l'avait manqué intentionnellement, car malgré sa colère, elle ne pouvait prendre le risque de le tuer ou de le blesser gravement. Pour le moment, Galdion avait mention de surveillance... Pas d'exécution.

- Ce sont encore de biens paroles, mais il semble que ce soit tout ce que vous êtes capable de faire. Les guerres ne sont pas remportées par la diplomatie la majorité du temps, mais par les armes. Ça ne sait que discuter et ça se dit soldat...

Fait bizarre, les paroles d'Arialas étaient presque plus civilisées lorsqu'elle était en colère. Le ton de sa voix, par contre, laissait bien entendre son émotion primaire du moment. Il ne faisait plus aucun doute maintenant que tant d'année de politesse à la cour royale avait laissé des traces. Vouvoyer quelqu'un que l'on considérait comme un ennemi, c'était totalement idiot, surtout lorsque l'on se surnommait l'Ange Sanguinaire. Tout cela ne fit qu'accentuer encore plus sa colère, déjà bien présente – elle semblait presque cracher les mots, tellement ils étaient empreints de hargne et de puissance.

- Pour ce qui est de votre... TA proposition, saches donc je ne suis pas là pour m'amuser. Je suis là pour accomplir mon devoir envers l'empire et uniquement pour cela. Si tu souhaites faire la fête, va-s'y, ce n'est pas mon problème. Tu la clairement dit – je ne t'aime pas, voilà. Peu importe comment tu essayes, je ne ferai pas ami-ami avec toi, ni avec aucune autre personne ici-présente. Faire confiance ne mène qu'à la trahison, de même que se faire des amis mène seulement à un grand vide lorsque frappe la mort.

Son ton de voix devint ensuite soudainement un peu plus calme, presque normal. Le sentiment de colère était bien loin d'être disparu, mais elle arrivait plus ou moins à le contrôler, ce qui était déjà un bon début.

- Si réellement tu souhaiterais mettre un terme à cette guerre, aller contre le courant, il ne te suffirait que d'une chose – devenir plus fort, encore et encore plus fort. Ce n'est certainement pas en parlant – et je cite – à une bouchère que tu obtiendras quoi que ce soit. Une seule chose régit ce monde – la puissance. Tu possèdes déjà une bonne aptitude à la diplomatie, si tu apprenais mieux la loi des armes, tu pourrais faire des miracles. Pourtant, tu gâches ton talent en devenant un commandant mou du diabolique Galdion. Pourquoi?

Sa colère laissa finalement place à la lassitude – cet homme commençait à la répugner. La guerrière leva les yeux au ciel, prenant un ton plutôt amical mais ferme, signifiant qu'elle ne souhaitait pas poursuivre la discussion sur ce chemin hasardeux.

- Puisque cela semble tant vous intéressez, sachez que ce n'est pas le sang qui m'intéresse réellement, mais l'excitation du combat et... un entrainement continu. Je me suis jurée de devenir plus puissante et quelle meilleure façon que de combattre au péril de ma vie? Si je suis trop faible, je meurs. C'est aussi simple que cela. Je dois donc continuellement gagner plus de force si je compte survivre. N'est-ce pas un bien étrange et jouissif sentiment de se dire que sa survie ne tient qu'à soi-même? Que si la mort nous fauche, c'est notre faute et notre faute uniquement? Je ne sais pas ce que vous essayez d'accomplir, mais si vous croyez que la confiance, le respect, l'amitié et tout ce genre de belles choses suffisent, alors je vous envie grandement, car vous vivez dans une magnifique utopie.

Arialas soupira et alla s'étendre sur sa couette, espérant que le grand commandant Isaac Chevauche-Tempête la laisse désormais en paix et aille vaquer à ses occupations de gradé. Quoi qu'il en dise, elle ne souhaitait pas du tout aller faire la fête avec les autres idiots.
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