[Quêtes croisées]La fourrure des tigres [Pv Camille & Olson]

L’hiver Ashenwall. Un vent vous glaçant jusqu’aux os. Des journées courtes, guère réchauffantes. Des nuits courtes, propices au froid, à la faim, à la soif ainsi qu’aux animaux. Quel beau pays que celui du Nord. Un pays avec lequel Camille avait appris à vivre. Un pays où il avait fait de belles rencontres, ainsi que de mauvaises. Un pays qu’il s’apprêtait maintenant à quitter. Et c’est finalement lorsque l’occasion se présentait qu’une quête avec pour récompense un vrai manteau en fourrure venait à lui. Au moins il n’aurait pas froid cette semaine se dit-il. A Ravey, porter un tel manteau serait plus un suicide qu’autre chose. Mais il aurait ainsi un souvenir d’Ashenwall. Un souvenir de ce qu’il était parvenu à trouver et à retrouver en ces terres hostiles.

Devant lui, un voile blanc immaculé tapissait l’horizon. Un paysage qu’il avait appris à apprécier avec le temps. Un voile immaculé tourmenté par la tempête qui faisait rage. Le vent soufflait tandis qu’il neigeait, transformant ainsi les flocons de neiges en de milliers de petites aiguilles agressant votre visage. Une sensation très désagréable, donc Camille se protégeait grâce à un voile. Bien que trop léger pour le protéger du froid, le but premier de ce voile étant de le protéger des agressions du soleil Raveyen, il rendait néanmoins le trajet moins désagréable.

Notre soldat se dirigeait vers une cabane dont on lui avait vaguement indiqué la localisation. Une cabane où habitait un certain Raizo, un homme réputé pour ses talents de tailleurs. Cet homme recherchait des aventuriers afin de chasser cinq tigres des neiges, puis de lui ramener les corps afin qu’il puisse les dépecer et travailler leur fourrures. Camille n’avait rien contre la chasse tant que cela n’était simplement pas pour le plaisir de tuer l’animal, mais également pour le manger et se servir de sa peau. Ainsi il estimait qu’il s’agissait là de respect envers la vie que de se servir de tout ce qu’elle offrait. L’homme qui l’avait cependant donné la quête lui informa également que d’autres personnes peu enclin à la chasse de ces animaux prestigieux se dresserait surement en travers de sa route. Ainsi l’affrontement ne serait pas forcément évitable.

Cette pensée bien en tête, Camille continua sa marche dans le sol neigeux. Le blizzard l’empêchait de voir à plus de quelques mètres, distillant ainsi le doute dans son esprit. Bien qu’habitué, Camille craignait toujours de ce perdre par un tel temps, une pensée qui ne disparut que lorsque notre homme parvint enfin à destination. Devant lui, dans un petit renfoncement se tenait une cabane. Une cabane qu’il espérait être celle de Raizo. Après quelques derniers efforts, il parvint enfin au niveau de la porte. Tapant plusieurs fois sur celle-ci à l’aide du heurtoir, il ne fallut que quelques minutes à un homme d’un certain pour lui ouvrir. A peine surpris, celui-ci l’invita à rentrer dans sa demeure, sans même vérifier son identité. Quand Camille entra, après avoir pris soin d’enlever ses bottes enneigées, il vit un jeune homme allongé sur un canapé, face à la cheminée. Dormant paisiblement, le vieillard lui expliqua qu’il s’agissait d’un jeune homme qui s’était présenté lui aussi devant sa chaumière. Sans même lui proposer un thé chaud afin de se réchauffer, Raizo demanda à Camille de confirmer les raisons de sa venue.

– Je suis venu en réponse à votre quête. Dit-il sans se perdre en explications superflus. Je m’appelle Camille De Songefeu… Et votre invité a l’air d’avoir repris conscience. Il fixa alors le jeune homme, imitant le vieillard en quête de réponses.