Groupe #1 : Retenez l'envahisseur.

Comme si on avait besoin de ça.

Jehny n’y croyait pas, les choses commençaient à bien aller. Non, tout n’était pas rose bien évidemment, mais les Ellès se relevaient lentement mais sûrement. Et voilà que quelqu’un s’était dit qu’il serait très chouette de donner un nouveau violent coup dans ce royaume en pleine reconstruction.

En fait, maintenant qu’elle y pensait, Jehny se dit qu’elle aurait dû s’y attendre. L’ordre s’était transformé en chaos, les gens avaient peur et ne savaient souvent plus vers qui se tourner et il n’y avait plus vraiment de moyen organisé pour défendre les citoyens. C’était une situation parfaite pour qu’un être mal intentionné décide de prendre le pouvoir par la force. Même, ce genre de chose s’était produit à plusieurs reprises, mais jamais à si grande échelle. D’après les rumeurs, de nombreux villages étaient tombés depuis quelques semaines, et les choses allaient sans cessent en empirant. Les plus pessimistes se demandaient combien de temps il faudrait pour que le royaume tout entier (ou ce qui en restait) ne tombe entre les mains des pirates responsables. Jehny était dégoûtée à cette idée.

La jeune femme avait vu à quelques occasions l’œuvre de ces scélérats de ses propres yeux. Des petits villages détruits principalement, des survivants terrifiés qui avaient tout perdu, du feu et du sang… il fallait les arrêter coûte que coûte, mais il était évidemment qu’il ne s’agissait pas là d’une bande de bandits ordinaires. Cette fois, l’ennemi était très puissant, suffisamment pour que la menace plane sur le royaume au grand complet.

Sauf qu’arrêter quelque chose de tel, c’était bien plus facile à dire qu’à faire. La demoiselle en était conscience, beaucoup devaient l’être. Et si les Ellès étaient en danger, c’était les Ellès qui devaient se lever pour se défendre.

C’était pourquoi elle avait décidé de rejoindre au plus vite l’endroit qui était le plus susceptible d’être organisé : Olguld. La capitale qui était en train de renaître de ses cendres. Jehny aurait adoré visiter ce qu’elle était devenue après des mois de reconstruction dans un bien meilleur contexte, mais le destin avait décidé de ne pas lui offrir ce luxe. Néanmoins, les choses parurent plutôt calmes quelques jours durant, mais si la peur alimentée par des rumeurs qui se rependaient comme une traînée de poudre rendait l’ambiance de la capitale lourde à sa façon. Là où on devrait voir de l’espoir, il y avait du doute. On craignait que ce qui avait été reconstruit retombe, voire pire.

La jeune Alina s’était retirée dans la chambre d’auberge qu’elle occupait depuis son arrivée lorsque l’invasion commença. Tout alla très vite, des bruits parvinrent de la salle principale et, comme d’autres clients, elle sortit pour voir ce qui se passait. Un homme visiblement essoufflé était en train d’informer d’une voix paniquée que les pirates venaient de débarquer et qu’il fallait immédiatement évacuer. En à peine quelques minutes, l’auberge était vide.

Jehny hésita un instant avant de retourner à toute vitesse dans sa chambre pour récupérer tout ce qui pouvait être utile dans ses affaires. Il était hors de question qu’elle s’enfuit alors que sa patrie avait besoin d’elle. Son épée servirait les Ellès, c’était son rôle en tant que soldate, et elle ne comptait pas s’en dérober ou même laisser ces ordures faire comme il leur plaisait.

Ils avaient conquis villages et bourgades, mais ils n’auraient pas Olgud.

Déterminée, la jeune femme sortie de l’auberge son épée en main et, après avoir rapidement demandé où se situait l’envahisseur au type qui continuait d’avertir les gens présents de ce qui était en train de leur tomber sur la tête, fonça dans la direction indiquée.

Les pirates sont aux portes. Il vous faut protéger ces dernières. Pour cela une garnison toute particulière à été mise en place. De nombreux soldats sont prêts à sacrifier leur vie pour défendre leur nouvelle patrie. De votre côté, aidez-les comme vous le pouvez. Les archers se trouvant à des postes de gardes voient les ennemis arriver et lancent de multiples flèches. Les assaillants ne semblent pas reculer pour autant. Ils se trouvent à quelques centaines de mètres de l'entrée principale. Celle-ci s'ouvrent et les soldats de la Nouvelle Oguld se mettent en position. Ensemble, ils forment trois lignes de défense entre les pirates et la cité. La première ligne s'avance doucement et les visages commencent à pâlir.
L'ennemi n'a pas l'air humain.

En effet en première ligne ennemi se trouvent des individus à la chair carbonisée, noirâtre, mal-vêtus et aux mouvements saccadés.
Certains soldats, les plus jeunes, desserrent les rangs. La panique prend de cours ces jeunes gens inexpérimentés. Qu'en est-il pour vous ? Qu'allez-vous faire ? Où vous situez-vous ? Allez vous les attaquer ? Superviser et coordonner l'opération ?

Spoiler:

La menace s’annonçait plus que sérieuse, Jehny prit une grande respiration pour faire le vide dans son esprit. Partout autour, les gens s’activaient. La plupart fuyaient pour leur vie, naturellement, mais bien d’autres faisaient leur possible pour se rendre utiles, en tant que combattants ou en tout que soutien quelconque. C’était rassurant à sa façon. Non seulement on ne gagnait rarement une guerre d’avec des armes, mais cela montrait aussi qu’il y avait des personnes qui n’étaient pas encore prêtes à abandonner. La jeune guerrière ressentit une certaine fierté. On pourrait probablement la taxer de naïveté, mais elle était confiante.

Une jeune femme, Jehny estimait qu’elle ne devait pas être tellement plus vieille qu’elle-même, informa tous ceux présents qu’ils pouvaient espérer des renforts, mais pas avant l’aube. Information qui avait la particulièrement de soulager autant que de susciter la crainte. L’aube, c’était loin tout de même, mais ils allaient vraisemblablement devoir tenir jusque-là, à moins qu’une autre aide daigne pointer le bout de son nez,  ce qui n’était pas non plus impossible.

La rousse donna des indications et tous s’activèrent pour défendre la capitale. Jehny s’apprêtait à faire de même et rejoindre les lignes de défense lorsqu’elle crut entendre son nom. Surprise, elle regarda par-dessus son épaule pour vérifier que ses oreilles ne lui jouaient pas des tours. Après tout, ce n’était pas comme si le lieu était particulièrement calme en ce moment.

Mais non, un visage familier qui s’approchait attira rapidement son attention.

-Merry !

Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’était bien l’archère blonde qui arrivait rapidement. Jehny sentit un grand sourire apparaître sur son visage à la vue de son amie alors qu’elle en oubliait momentanément la situation. Parfois, simplement voir un visage familier et amical pendant un moment difficile pouvait s’avérer un incroyable soulagement.

-Qu’est-ce que tu… ? Non, on a pas le temps, je dois aller me  placer. Je suis contente de te voir !

En effet, elle aurait bien aimé pouvoir discuter un peu, mais les pirates ne leur laisseraient sûrement pas ce luxe. Celle qui avait l’impression de redevenir une soldate dut donc s’éloigner d’un pas rapide vers les lignes de défense.

-Couvre-moi bien, d’accord ? s’écria-t-elle en leva le pouce dans la direction de l’archère.

Quelques instants plus tard, elle rejoignit les rangs de défense. C’était une bonne chose, car l’ennemi montra le bout de son nez assez rapidement… enfin, ceux qui avaient un nez… ?

Ce n’était pas des pirates ordinaires, loin de là. Les créatures qui débarquèrent ressemblaient à des humains, mais aucun humain ne pouvait combattre, voire même marcher, dans cet état. Des cadavres, on aurait dit des cadavres marchants. Jehny resta figée deux bonnes secondes, stupéfaite par la vision qui s’offrait à elle, avant de reprendre contact avec la réalité. Malgré le frisson qui lui parcourut soudainement l’échine, ce n’était décidément pas le moment de reculer. Il fallait abattre ces choses. Tant qu’ils pouvaient être transpercés par des lames et des pointes de flèche, c’était l’important, non ?

Bien d’autres ne durent pas penser de la même façon, car rapidement les rangs perdirent rapidement une partie de leur organisation. Des jeunes commençaient à paniquer, la jeune femme mentirait si elle disait qu’elle ne voyait pas pourquoi, mais cela de l’empêcha pas de froncer les sourcils d’irritation.

-MAIS GARDEZ VOS RANGS BON SANG ! Leur apparence est peut-être intimidante, mais ils ne sont même pas protégés par des armures ! Et regardez leurs mouvements ! Il sera facile de les éliminer !

Les deux femmes n'eurent évidemment pas le temps de se parler du temps qui passe. Les choses pressaient et voyant un groupe de tireurs, la blonde se mêla à eux. Certains faisaient partis de la milice, d'autres étaient des citoyens armés avec ce qu'ils pouvaient jeter. D'autres étaient mieux équipés mais ne portaient pas les couleurs de la ville. Des mercenaires, un peu comme Merry au final pour ce combat.

La muraille était ridicule, de vieilles palissades en bois construites à la va vite après les ravages du cataclysme. Des estrades permettaient de s'élever au dessus des murs pour pouvoir tirer une flèche avant de se remettre à couvert. Chose étonnante, les pirates avaient des armes de jets. Cela ne correspondait pas bien à l'imaginaire qu'avait Merry des pirates mais qu'importe. De sa position elle vit que la défense en mêlée avait eu un mouvement de recul.

La blonde fit comme tant d'autres et tira un trait sur une cible choisie au hasard, elle comprit le problème qui avait effrayé les autres au corps à corps. Elle avait clairement vu son projectile atteindre la gorge d'un adversaire, ce dernier au sol commençait à se relever et marcher comme si de rien n'était. Aucunes forme de peur ne prit possession des réflèxes de Merry mais sa tête bourdonnait de question. Déjà, il ne fallait pas se retrouver au contact contre ces choses. Par réflexe elle retira un trait normalement mortel sur une autre cible qui n'en fit pas cas non plus. Ces cibles semblaient plus molles que d'autres.

Quelques minutes passèrent sans qu'elle n'arrive à abattre définitivement un seul adversaire. Mais certains touchés par d'autres ne se relevaient pas. Pourquoi ?

Sans crier gare, elle vit le bout d'une échelle juste devant elle. Elle poussa un léger cris de surprise. Jusqu'alors elle n'était obsédée que par ses réfléxions. Sans réfléchir elle sortie son poignard et le planta dans la main du premier homme qui tenta de grimper. Etrange, celui ci poussa bel et bien un cris avant de lâcher prise et de tomber sur ses camarades plus bas.

Merry recula pour laisser la place à quelques épéistes qui se chargeraient de tenir la palissade. Elle déscendit se placer derrière le groupe qui tenait l'entrée avec d'autres archers.

Facile, facile. Peut-être pas tant que ça finalement. Ces… cadavres ambulants semblaient leur réserver encore quelques surprises dont les personnes présentes se seraient sans doute passé.

Étrangement, la théorie de Jehny n’était pas fausse à la base. Leurs opposants étaient d’assez piètres combattants dans les faits, leurs mouvements n’avaient rien d’habiles, voire même de rapides dans bien des cas, sans parler que beaucoup tapaient dans le tas sans chercher la moindre stratégie ou défense même basique et, comme elle l’avait remarqué, ils n’étaient pas vraiment protégés. Dans ces conditions, même en sous-nombre presque risible, les vaincre ne devait pas être si compliqué, non ?

On pourrait se l’imaginer, en effet. Jehny elle-même croyait que tout allait être plus simple que les rumeurs le laissaient présager sur cette soi-disant imposante flotte.

Mais ça, c’était avant qu’elle se rende compte que, si ces choses étaient faciles à toucher et que leurs coups étaient faciles à bloquer, les tuer était loin d’être aussi aisé. Tout le contraire même. Le choc qu’elle eut lorsque, après avoir proprement tranché le bras d’un attaquant, la jeune femme se rendit compte que celui-ci attaquait sans être le moindrement gêné par sa perte pourtant importante. Après un moment, elle remarqua aussi que plusieurs goules avaient des flèches figées à différents endroits dans leur peau. Pourtant, c’était comme si elles n’existaient pas.

« Mais qu’est-ce qui se passe ? », voilà la question qui s’imposait à son esprit alors qu’elle tentait de nouveaux coups. Elle ne devait pas être la seule à l’avoir remarqué : Si les défenseurs se retrouvaient à devoir combattre chacun plusieurs monstres en même temps, ils seraient morts en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Elle grogna en esquivant de peu une attaque pourtant grossière. Qu’est-ce que c’était que ces histoires ? Il n’existait aucun adversaire, monstre ou pas, invincible ! Alors, pourquoi leurs coups de fonctionnaient pas !?

Mais des monstres finissaient par tomber… alors qu’elle avait beaucoup les transpercer de sa lame et rien n’y faisait…

Jehny commençait à légèrement paniquer. Sans doute n’était-elle pas la seule. Bien trop de choses clochaient en ce moment-même, la situation leur échappait. Cherchant désespérément une solution à cet ignoble problème, elle se mit à chercher principalement à trancher les bras des pirates à proximité pour les rendre les plus inoffensifs possibles. Elle n’avait pas d’autres idées, ses autres n’attaquent ne servaient visiblement rien si ce n’était la vider progressivement de ses forces. Sur coup de rage, la guerrière se mit à enchaîner rapidement les coups contre un monstre qui n’avaient plus les membres nécessaires pour utiliser ses armes. Il devait y avoir quelque chose qui fonctionnait, il devait y avoir…

Soudainement, un de ses coups porta enfin fruit. Son adversaire, un homme qui ressemblait plus à un cadavre qu’autre chose, s’effondra enfin pour ne plus bouger, du sang noirâtre s’échappant à peine d’une profonde blessure au niveau de la gorge. Sous le choc de sa victoire, la brune resta stupéfaite un instant. Malheureusement, les deux monstres qui prirent la place de leur compagnon perdu ne lui permirent pas de réfléchir plus longtemps.

Entre les bruits de lames qui s’entrechoquaient, de jurons et de petits cris terrifiés, une voix salvatrice s’éleva soudainement :

-LA TÊTE ! ILS MEURENT SI ON LEUR TRANCHE LA TÊTE ! VISEZ LA – merde ! – VISEZ LA TÊTE !

Le soldat inconnu qui venait de dévoiler sa trouvaille lâcha un nouveau puissant juron, ses ennemis ne devaient pas lui laisser beaucoup de repos. Dans la cacophonie ambiante, relativement peu devait l’avoir entendu malheureusement, mais Jehny crut entendre d’autres relayer l’information plus loin. D’un mouvement vif, l’ex-soldate trancha sans trop réfléchir la gorge du cadavre marchant le plus près. Ce dernier s’effondra à son tour. Du coin de l’œil, elle put apercevoir quelques autres cadavres reprendre leur état moins dangereux.

Ça fonctionnait ! Jehny sentit une profonde joie doublée de soulagement l’envahir. Bien sûr, le nombre d’ennemis restait un très gros problème et la partie la plus haute du corps n’était pas vraiment la plus facile à atteindre, mais pour l’instant elle se concentrait sur leur légère victoire qui pouvait faire toute une différence.

Ils pouvaient gagner.

Aussi dur soit-il de l’admettre, Jehny commençait à sérieusement sentir le souffle lui manquer. Elle ne s’était jamais vraiment jugée comme à plaindre question endurance, mais c’était très probablement la bataille la plus longue et la plus éreintante qu’elle ait connue jusqu’à maintenant, et c’était souvent dans ce genre de moment qu’on se rendait compte de nos limites. Le pire, c’était qu’elle ne voyait pas du tout la fin. Les monstres continuaient d’afflouer sans pause, ne laissant aucune chance aux vivants qui semblaient avoir de plus en plus de mal à tenir.

Son coup manqua de force et se contenta de causer une jolie écorchure sans pour autant éliminer le mort-vivant qui lui faisait face. Jurant intérieurement, Jehny repris son élan et asséna cette fois-ci un coup fatal. Le mort s’effondra lamentable, comme bien de ses congénères avant lui.

La jeune femme profita d’un court moment de paix inespéré pour reculer de quelques pas pour reprendre péniblement son souffle. Bien malheureusement, elle n’eut pas longtemps l’occasion de récupérer ses forces. Sa tête se leva par réflexe lorsqu’un cri terrifiant se fit entendre. La seconde d’après, il plut des boules de feu. Littéralement. Jehny posa vainement son avant-bras devant ses yeux pour se protéger d’un projectile qui l’aurait probablement réduit en cendres en moins d’une seconde s’il l’avait atteinte. Mais ce qui suivit ne permit pas à tous ceux ayant par chance évité de passer au four de se réjouir de ce fait, car un dragon se posa sans grande douceur sur le champ de bataille.

Jehny figea complètement, fixa bouche bée et les yeux écarquillés la bête qui venait de faire son apparition. Les monstres étaient déjà un choc, mais ça ? Comme beaucoup, la jeune fille songea instantanément à la cause du grand cataclysme, mais ce reptile-là avait l’air d’une taille plutôt… acceptable ? Cela n’empêcha aucunement son instinct de lui intimer de s’éloigner au plus vite. Ce qu’elle fit, l’instant semblait mal choisi pour jouer au héros.

La guerrière trouva un refuge discutable derrière un bâtiment à peine éloigné du grand chaos qui régnait. Il lui fallait juste le temps de respirer, ses jambes tremblaient. Réfléchir aussi. Il lui fallait réfléchir un instant.

Les monstres étaient une chose, et une effroyable chose pour commencer, mais ce dragon ! Que faire avec un dragon présent !? Elle n’était pas folle non plus, Jehny savait que ce genre de créature n’était pas de ceux contre qui on risquait de faire long feu, sans mauvais jeu de mots. Sans parler que les combattants eux-mêmes semblaient à peine tenir. Appuyée contre le mur, la brune posa sa main contre son cœur comme pour calmer les battements affolés qui s’y faisaient. Après quelques instants d’hésitation, l’ex-soldate se décida à jeter un coup d’œil à ce qui se passait maintenant.

À sa grande surprise, le dragon semblait plus occupée par les morts-vivants qu’autre chose, pas qu’il ne faisait aucune victime humaine non plus. Ses sourcils se froncèrent. Il n’était pas avec les pirates ? Que faisait-il là alors ? Rester là ne lui apporterait pas vraiment de réponse, mais peut-être que la situation pourrait tourner à leur avantage… si la Déesse le voulait bien ?

Bon, la plus grosse menace potentielle du moment avait l’air occupée pour le moment. Ça donnait presque envie d’être positive, mais Jehny préférait ne juste pas réfléchir aux chances de victoire, et encore moins à ses chances de survie. Elle devait juste agir. Et vite si possible.

Presque à contrecœur, la demoiselle sortit furtivement de sa cachette. Sa main se serra autour de la poignée de son épée. Il fallait repartir. Bien sûr, elle pouvait fuir, mais... enfin bon. Autant ne même pas l'envisager pour le moment. Tant qu'il y avait de l'espoir, il y avait de quoi continuer à se battre.

Par contre, pas question de trop s’approcher de la bête. Fallait pas exagérer non plus.