« Pour Benio. . . . »
Benio se précipitait dans les buissons. J’étais seul dans ce camp maintenant silencieux. Malgré ce silence et les yeux rouges à cause des larmes. Je savais où les ennemis étaient. Un, non deux, attendaient derrière les arbres devant moi, deux autres attendaient le moment propice pour m’attaquer par surprise. J’avais tous les sens en alerte. Je contrôlais ma respiration à un point qu’on aurait dit que je ne respirais plus du tout.
« CRAC »
Une branche venait de craquer dans mon dos, ils avaient décidé de passer à l’action, malheureusement, je réagissais au quart de tour. L’adversaire gisait sans vie un carreau dans l’œil.
Les autres ne tarderaient pas à suivre. Je me précipitais vers le second à toute vitesse, rechargeant en même temps. De par ma vitesse et la stupéfaction de voir son ami à terre, il n’avait pas eu le temps de réagir. Un coup de pied dans le genou, le faisait se plier en deux. Un carreau finissait le travail. Je n’étais pas du tout dans mon état normal. Tuer était la priorité.
Mais même avec mes sens en alerte, je n’avais pas vu l’un des bandits restant se faufiler dans mon dos et me porter un coup à la tête. Une poussée d’adrénaline, me faisait bouger avec difficulté, je prenais de la distance et regardais mes adversaires d’une colère que je ne connaissais pas. Une partie de moi-même qui m’était alors inconnue.
« Amenez-vous, vous allez finir comme vos cinq amis de toute façon. »
Je prenais appui sur un siège et tirais un carreau dans le cœur de mon adversaire. Enfin, c’est ce que je visais, mais celui-ci réagissait plutôt bien et parvenait donc à éviter la plaie mortel, c’est son bras qui prenait donc le projectile.
Quant au second, il venait de sortir sa lame. Il voulait en finir, qu’il en soit ainsi. Des brigand aussi mal préparé à un combat ne méritaient pas de mourir, sur le moment en tout cas, c’est ce que je pensais. Le premier s’avançait d’un pas décidé, mais trop lent à mon goût, d’un coup d’arbalète bien placé dans la tempe je déséquilibrais mon adversaire, et clouais son pied au sol. Je l’entendais hurler. D’un autre coup sur la tête je l’envoyais dans les bras de Morphée. Le dernier bandit, ne demandait pas son reste. Il déguerpissait à toute allure dans les bois. Il ne reviendra jamais dans les parages à mon avis.
C’est à ce moment, que je sentais une douleur dans mon ventre. Je regardais et je voyais que la lame de mon adversaire n’avait pas loupé sa trajectoire. Quelle poisse. La poussée d’adrénaline ne faisait plus effet, je tombais comme une masse. Toujours conscient, j’entendais des pas précipités se dirigés vers moi. *Le bandit ? Merde. . .* je sombrais dans l’inconscient, mes rêves étaient troublant, ils disaient à la fois tout et n’importe quoi. Je n’en saisissais pas le sens.
Puis j’ouvrais les yeux. La douleur était toujours présente, mais à mon étonnement, j’étais couvert de bandage à la tête, et sur le torse. Ma sœur pleurait de joie, en voyant que je me réveillais.
« Grand-frère, snif »
Des personnes, étaient afférés à se disputés sur ce qu’ils voulaient faire de cet homme. Quel homme ?
Je me levais avec difficulté, et demandais ce qu’il se passait ici. J’étais visiblement encore dans le camp des brigands, et l’aube commençait à se lever. La population, était agglutinée à une cage. Le dernier brigand que j’avais vu était inconscient à l’intérieur.
« Euh, excusez-moi, qui êtes-vous ? »
« Notre sauveur est réveillé », déclara l’un d’eux.
Le sauveur ?
« Nous étions enfermés ici depuis un petit moment maintenant, nos familles devaient de l’argent à ces gens. Et comme ils ne pouvaient pas payer ils nous ont kidnappés, et séquestrés ici en attendant des rançons. »
Je comprenais mieux la situation. Enfin, pour ce qu’il y avait à comprendre. Je voyais sur la table un livre, qui semblait être un livre de compte. Quand je l’ouvrais pour le feuilleter. Je découvrais avec stupeur, que mon village devait beaucoup d’argent à ces criminels. Et je commençais aussi à comprendre la disparition de ma petite sœur.
Nous restions là pendant un ou deux jours. Le temps que je me sente mieux, et de savoir toute l’histoire. Visiblement ce camp n’était qu’un avant-goût d’une grande organisation qui sévissait en Ravey. Il fallait que j’en parle au plus vite à la Reine.
A l’aube, je quittais les personnes, jadis prisonnier, ils allaient enfin être libre. Je leur disais que si un jour ils avaient besoin d’aide, ils n’avaient cas me quérir. Je les aiderais volontiers.
C’est ainsi que je prenais la route, bien que convalescent, avec ma sœur. J’étais tellement heureux. Sur tout le chemin de retour, je ne pouvais m’empêcher de sourire, et de jouer avec elle. Les jours sombres étaient désormais derrière moi. Il fallait maintenant que je présente ma seule famille au reste du groupe. Elle ne sera plus jamais en danger. Enfin c’est ce que j’espérais.
Pour le moment, je profitais de ces moments de retrouvailles.
END